Marie et le quartier Mériadeck

Je m’appelle Marie, et j’ai envie de vous parler du quartier de Mériadeck. C’est un quartier qui n’a plus grand-chose d’ "historique" ; et pourtant, j’y ai beaucoup de souvenirs et il occupe une place importante, à la fois dans la vie quotidienne des Bordelais et dans le développement urbain de la ville XXe siècle.

Le quartier de Mériadeck, c’est tout d’abord le premier que j’ai vraiment connu à Bordeaux. Habitant, comme je disais à l’époque, "au fin fond de la C.U.B." (Communauté Urbaine de Bordeaux, aujourd'hui Bordeaux Métropole, NDLR), mon amour pour les langues m’a permis d’intégrer un lycée bordelais, à dix minutes à pied de Mériadeck. C’est donc naturellement là-bas qu’une amie m’emmenait tous les mercredis après-midi après les cours.
Premier stop : la bibliothèque. Un bâtiment immense, regorgeant d’ouvrages en tous genres. Je la fréquente toujours à l’heure actuelle – métier oblige ! – notamment le deuxième étage, consacré à Bordeaux et l’Aquitaine, et les fonds patrimoniaux du quatrième étage.
Deuxième stop : le centre commercial. Mercredi shopping ! Il faut dire que c’est tout de même bien pratique pour les Bordelais d’avoir un si grand centre commercial en plein centre-ville, et avec 1h30 de parking gratuit.
C’est également dans la patinoire de Mériadeck (lieu de concert de 1982 à 2017, NDLR) que j’ai assisté à mon premier concert : Jean-Jacques Goldman en folie !

Mais ce qui me fascine toujours à propos de Mériadeck, c’est son architecture, sa conception même… Reprenant les grands concepts de l’architecture moderne, Jacques Chaban-Delmas a validé un projet de quartier sur dalle réservée au piétons et honnêtement… je m’y perds encore ! Imaginez-donc : pour aller au bowling, il faut monter sur le toit et redescendre dans le bâtiment, c’est le monde à l’envers…
On a la sensation d’être dans une petite ville dans la ville, à déambuler entre les bâtiments et se retrouver dans un véritable parc suspendu au-dessus du niveau de la ville. C’est d’ailleurs dans ce parc que mes professeurs d’université donnaient des cours en plein air pendant les blocages de ma fac !

Quand on pense qu'on a détruit tout un quartier du XVIIIe siècle pour construire ce monstre de modernité… Et pourtant, je trouve que ce quartier a désormais toute sa place en ville et c'est aussi l'avis de l'UNESCO !

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